Bibliographie Enseignants
Bédarida, François, Le Nazisme et le génocide : Histoire et enjeux, Presses Pocket, 1992.
Deux parties dans ce livre : la première est une rigoureuse synthèse historique, la seconde présente un certain nombre de témoignages.
Bensoussan, Georges, Histoire de la Shoah, coll. « Que sais-je ? », 2006.
La synthèse historique de référence sur le sujet, sans iconographie.
Gilbert, Martin, Jamais plus : Une histoire de la Shoah, Taillandier, coll. « Historia », 2001.
Ouvrage didactique comportant de nombreuses cartes, dessins, photos et témoignages individuels. L’Atlas de la Shoah, du même auteur (aux éditions de l’Aube, Paris, 1997) offre des cartes utilisables en cours.
Grynberg, Anne, La Shoah : L’impossible oubli, Gallimard, coll. « Découvertes », 1995.
Ouvrage de synthèse, accompagné d’une importante iconographie.
Rabinovitch, Gérard, Questions sur la Shoah, Milan Éditions, coll. « Les essentiels », 2000.
Philosophique plutôt qu’historique, ce petit opuscule permet de nuancer la triade traditionnelle : les bourreaux, les victimes et les autres.
« Auschwitz, la Solution finale », hors série n° 3 de la revue Les Collections de l’Histoire, 1998.
Cet ouvrage rassemble de nombreux documents.
Ouvrages de référence et d’approfondissement
Bensoussan, Georges, Auschwitz en héritage, Mille et une nuits, 2003.
Ouvrage de réflexion sur l’enseignement de la Shoah dans un format de poche.
Burrin, Philippe, Hitler et les Juifs : Genèse d’un génocide, Seuil, coll. « Points Histoire », 1995.
Ouvrage universitaire très utile aux enseignants qui pourront y trouver un abondant matériel sur le processus de mise en place de la machine nazie.
Hilberg, Raul, La Destruction des Juifs d’Europe, Gallimard, coll. « Folio Histoire », 2006.
L’ouvrage de référence le plus complet sur l’ensemble de la Shoah, en particulier en ce qui concerne les sources documentaires allemandes.
Kaspi, André, Les Juifs pendant l’occupation, Seuil, coll. « Points Histoire », 1997.
Véritable synthèse de lecture aisée et extrêmement documentée. Un ouvrage clair et pratique pour les enseignants.
Klarsfeld, Serge, La Shoah en France, Fayard, 4 volumes, 2001.
La somme des recherches sur la question. C’est la référence sur le sujet, un ouvrage qui devrait être acquis par les établissements scolaires.
Klarsfeld, Serge, Le Mémorial des enfants juifs déportés de France, FFDJ et Beate Klarsfeld Foundation, 1994.
Klarsfeld, Serge, Adieu les enfants (1942-1944), Mille et une nuits, coll. « Documents », 2005.
Ouvrages et articles à vocation pédagogique
Les références ci-après peuvent être d’un grand soutien pour l’enseignant. Elles proposent des pistes pédagogiques pour aborder le sujet avec des élèves.
Brossard, Éric, « La déportation : de l’histoire à l’éducation civique », in Historiens et géographes, n° 362, juin-juillet 1982.
Borne, Dominique, « Faire connaître la Shoah à l’école », in Les Cahiers de la Shoah, 1994.
Forges, Jean-François, Éduquer contre Auschwitz, ESF éditeurs, 1997.
Schwab, Franck, « Le déporté face aux élèves », in Bulletin trimestriel de la Fondation Auschwitz, n° 69, octobre-décembre 2000.
Concerne en priorité les professeurs des collèges mais très éclairant pour les autres :
Wieviorka, Annette, Auschwitz expliqué à ma fille, Seuil, 1999.
Autres ouvrages
Nous signalons ici un certain nombre d’écrits déterminants pour s’imprégner du contexte historique mais surtout humain, social et affectif dans lequel la Shoah s’est déroulée puis transmise.
Trois écrits essentiels de Primo Lévi :
Si c’est un homme, Julliard Pocket, 1990.
Les Naufragés et les rescapés, Gallimard, coll. « Arcades », 1989.
Le Devoir de mémoire, Mille et une nuits, coll. « Poche », 1995.
Deux des nombreux ouvrages d’Élie Wiesel :
La Nuit, éditions de Minuit, coll. « Poche », réédition 2001.
L’Oublié, Seuil, coll. « Points », 1989.
Deux études indispensables d’Annette Wieviorka
Déportation et génocide, Hachette Pluriel, coll. « Référence », 1995.
L’Ère du témoin, Hachette Pluriel, coll. « Référence », 2001.
Un article visionnaire d’Emmanuel Levinas paru en 1934 dans la revue Esprit
« Quelques réflexions sur la philosophie de l’hitlérisme », réédition Rivages Poche, Petite Bibliothèque, 1997.
Deux livres de témoignages dans lesquels les enseignants pourront trouver des sources, mais dont la lecture convient davantage aux grandes classes du collège :
Christophe, Francine, Une petite fille privilégiée. Une enfant dans le monde des camps, L’Harmattan, 2002.
Gueno, Jean-Pierre (dir.), Paroles d’étoiles. Mémoires d’enfants cachés, 1939-1945, Librio, 2002.
Deux livres de témoignages d’enfants cachés :
Bailly, Danielle (collectif coordonné par), Traqués, cachés, vivants. Des enfants juifs en France, 1940-1945, L’Harmattan, 2004.
Cyrulnik, Boris, Je me souviens…, L’esprit du temps, coll. « Textes essentiels », 2009.
Une bande dessinée
Spiegelman, Art, Maus. Un survivant raconte, Flammarion, 1992
Bibliographie Jeunesse
ZOOM sur Les enfants sauvés (Delcourt, 2008) et Le Combat des Justes (Delcourt, 2014)
Ces bandes dessinées ont été réalisées en partenariat avec Yad Layeled France-L’enfant et la Shoah.
Pour les tout-petits
Haurogné, Jacques, L’arbre à musique. Livre-CD, éditions des Braques, 2010
Hausfater, Rachel, Le petit garçon étoile, Casterman, 2015. Illustrations d’Oliviers Latyk
Hoestland, Jo, Le bébé tombé du train, Oskar, 2011. Illustrations d’Andrée Prigent
Pour les CM2
Adriansen, Sophie, Max et les poissons, Nathan Poche, 2015.
Cain, Larissa, J’étais enfant à Varsovie, Syros Jeunesse, 2003.
Daeninckx, Didier, Les trois secrets d’Alexandra, trilogie. Il faut désobéir (2002), Un violon dans la nuit (2003), Vive la liberté ! (2004). Illustrations de Pef, Rue du Monde, coll. « Histoire d’Histoire ».
Erben, Eva, Oubliée, L’école des loisirs, coll. « Neuf », 2001.
Favre, Magali, Un violon dans la tourmente, Oskar, 2013.
Guéno, Jean-Pierre, Les enfants du silence, Milan, 2003.
Gutman, Claude, La Maison vide, Gallimard Jeunesse, 1997.
Hassan, Yaël, Quand Anna riait, Casterman, coll. « Romans comme la vie », 2000.
Hassan, Yaël, Le Journal d’un enfant pendant la Seconde Guerre mondiale, Gallimard Jeunesse, 2005.
Hoestlandt, Jo et Kang, Johanna, La Grande Peur sous les étoiles, Syros Jeunesse, 2002.
Kamb, Jacques, Le petit clown à l’étoile, L’Harmattan, coll. « Jeunesse », 2001.
Klarsfeld, Serge (présentation), Georgy. Un des 44 enfants de la maison d’Izieu, Éditions FFDJF, 1997.
Lefèvre, Laurence et Korb, Liliane, Les Enfants aussi, Livre de Poche Jeunesse, 2004.
Lowry, Loïs, Compte les étoiles, L’école des loisirs, 1991.
Morgenstern, Susie et Bloch, Serge, Une vieille histoire, Kid Pocket, 1999.
Orlev, Uri, Une île rue des oiseaux, Livre de poche Jeunesse, coll. « Mon bel oranger », 2001.
Sachs, Marilyn, Du soleil sur la joue, Flammarion, coll. « Castor Poche Junior », 1998.
Ungerer, Tomi, Otto. Autobiographie d’un ours en peluche, L’école des loisirs, 1999.
« La Seconde Guerre mondiale. Tout comprendre d’un coup d’œil, Éditions Play Bac, coll. « Les docs des incollables », 2003.
» Un enfant s’évade. La Rafle du Vél’ d’Hiv », n° 108 de la revue Je lis des histoires vraies, juin 2000.
« Les justes. Ils ont sauvé des vies au péril de leur vie », n° 156 de la revue Je lis des histoires vraies, novembre 2006.
« Janusz Korczak », n° 74 de la revue Je lis des histoires vraies, mai 1999.
« Histoire vécue : j’ai échappé à la mort pendant la guerre », n° 221 de la revue Images doc, Bayard jeunesse, mai 2007.
À partir de la sixième
Cain, Larissa, L’Odyssée d’Oleg Lerner, Syros, coll. « Les uns les autres », 2006.
Descornes, Stéphane, juillet 1942, sous une mauvaise étoile, Nathan, coll. « Les Romans de la mémoire », 2002.
Frank, Anne, Le Journal d’Anne Frank, Livre de Poche, 1986.
Greif, Jean-Jacques, Mes enfants, c’est la guerre, L’école des loisirs, coll. « Médium », 2003.
Guillaud, Véronique, J’ai vécu les camps de concentration, Bayard Jeunesse, coll. « Les dossiers Okapi », 2004.
Hassan, Yaël, Le Professeur de musique, Casterman, coll. « Romans comme la vie », 2000.
Joffo, Joseph, Simon et l’enfant, Hachette Jeunesse, coll. « Livre de Poche Jeunesse », 1999.
Kerr, Judith, Quand Hitler s’empara du lapin rose, L’école des loisirs, coll. « Médium », 1999.
Lehmann, Christian, Tant pis pour le Sud, L’École des loisirs, coll. « Medium », 2000.
Levine, Karen, La Valise d’Hana, traduit de l’anglais par Catherine Danison, Flammarion, 2002.
Toupet, Armand, L’Enfant à l’étoile jaune, Milan Poche Junior, 2001.
Uhlmann, Fred, L’Ami retrouvé, Gallimard, coll. « Folio », 1999.
« Il y a 60 ans, la libération des camps de concentration », n° 136 de la revue Je lis des histoires vraies, janvier 2005.
Qui sont les Juifs ?
Origine et histoire
L’Histoire du judaïsme se confond avec l’histoire du peuple juif, son évolution suit les aléas de l’Histoire de ce peuple. C’est pourquoi on peut être juif par pratique de la religion (judaïsme) ou par adhésion culturelle sans pratiquer la religion (judéité).
Le judaïsme primitif est la conscience d’un Dieu unique (religion monothéiste) avec une exigence fondamentale de justice. La Bible relate la vie des ancêtres supposés du peuple hébreu, dont les trois patriarches Abraham, Isaac et Jacob (surnommé Israël) et les quatre matriarches Sarah, Rébecca, Rachel et Léa.
D’après le récit biblique, le judaïsme devient une véritable religion lorsque Moïse conduit
les Hébreux au pied du mont Sinaï après les avoir libérés de l’esclavage d’Égypte et que le peuple accepte les « Dix Commandements ».
Le judaïsme est avant tout un engagement dans la pratique des commandements qui régissent la vie privée, la vie sociale et le culte.
Après l’installation en Terre Promise (Israël/Palestine) des douze tribus d’Israël, le judaïsme devint la religion d’un peuple sédentarisé.
La Bible raconte que le roi Salomon, fils de David, fait construire le Temple à Jérusalem.
Le Temple est détruit en 586 avant l’ère chrétienne puis reconstruit entre 536 et 515. Le second Temple est détruit par l’empereur romain Titus en 70 après J.C.
La Bible hébraïque constitue la Loi écrite des Juifs, commentée et explicitée par la loi orale (le Talmud).
Fondements
Le judaïsme conjugue principes universels (Dieu serait le Créateur du monde et de toute l’humanité par un ancêtre unique, Adam) et histoire particulière (les Juifs seraient le peuple témoin, responsable par ses actes devant Dieu et devant l’humanité de la transmission du message divin d’unicité de Dieu et du genre humain).
Le judaïsme est caractérisé par l’espoir que l’humanité soit régie par des lois de justice et fasse ainsi advenir les temps de paix pour tous (temps messianiques).
Le croyant est donc appelé à une remise en question permanente afin de faire advenir la justice.
Le lieu de culte des Juifs est la synagogue.
Le rabbin (rav, maître) est un leader spirituel choisi par la communauté.
Quelques repères sur l’Histoire des Juifs en France
Les Juifs sont présents en France depuis l’Ier siècle de notre ère. De nombreuses communautés juives vivent dans l’ensemble des régions de France jusqu’aux persécutions du XIIe siècle et leur expulsion définitive du royaume de France en 1394. Il ne reste alors que quelques communautés juives : dans le Comtat-Venaissin sous la protection du pape (Avignon, Carpentras, Cavaillon et l’Isle-sur-la Sorgue), dans la région de Bordeaux-Bayonne où ils sont tolérés, ainsi qu’en Lorraine (annexée à partir de 1552) et en Alsace (conquise par Louis XIV en 1648).
À la veille de la Révolution française de 1789, les Juifs constituent une très petite communauté d’environ 40 000 personnes. Ils ne possèdent pas les mêmes droits (par exemple, leurs déplacements sont contrôlés, ils sont exclus de certaines professions).
Deux ans après la Déclaration des droits de l’homme de 1789, l’Assemblée Nationale vote un décret dit « d’émancipation » qui accorde aux Juifs le statut de citoyens (27 septembre 1791). La France étant le premier pays d’Europe à accorder la pleine citoyenneté aux Juifs, elle acquiert un réel prestige aux yeux des Juifs et attire de nombreux immigrants de Russie, Pologne, Roumanie ou de l’empire Ottoman.
Cependant, l’antijudaïsme de l’Église catholique perdure (les Juifs sont accusés d’avoir tué le Christ) et apparaît une nouvelle forme de rejet : l’antisémitisme racial (les Juifs seraient d’une autre « race » que les Français, donc irrémédiablement étrangers) ou économique (les Juifs sont accusés des’accaparer les richesses ou, au contraire, de diffuser des idées révolutionnaires).
La France connaît deux périodes de montée de l’antisémitisme avec l’affaire Dreyfus (1894-1906) et les attaques contre Léon Blum sous le Front populaire (1936-1939).
En 1914, 120 000 Juifs vivent en France. 6 000 sont tués pendant la Première Guerre mondiale comme soldats.
À la veille de la Seconde guerre mondiale, on estime la population juive vivant en France à plus de 300 000, soit 0,75 % de la population.
Depuis la fin des années 1950, l’arrivée massive des Juifs d’Afrique du Nord, après la décolonisation, a fait croître le nombre de Juifs français.
La population juive française actuelle est estimée à environ 600 000 personnes, dont la moitié résident en région parisienne.
Les principales fêtes
De nombreuses fêtes ponctuent l’année juive.
Roch Hachana (Tête de l’année) célèbre l’anniversaire de la Création du monde et d’Adam (l’être humain) d’après le récit biblique.
Yom Kippour, jour de jeûne, de confession collective et de pardon.
Pessah (Pâque) commémore la fois la sortie d’Égypte et la fête du printemps. Pendant une semaine les Juifs observants mangent du pain azyme. 7 semaines plus tard,
Chavou’oth (Semaines, la Pentecôte) commémore le don de la Torah (qui comprend les Dix Commandements) sur le mont Sinaï.
Souccoth (Cabanes) célèbre le souvenir de l’Exode par la construction des cabanes pour y manger, y dormir et y étudier. Ces cabanes sont décorées de fruits et de légumes car c’est aussi la fête des récoltes.
D’autres fêtes
Hanoukka (Inauguration) célèbre à l’époque du solstice d’hiver, par l’allumage de bougies, la victoire de Juda Macchabée sur les oppresseurs grecs païens.
Pourim (Sorts) est l’occasion de se déguiser, en souvenir du courage de la reine Esther, qui sauva son peuple de la destruction.
Le jeûne du 9 du mois d’av rappelle la destruction du Temple de Jérusalem.
Deux musées permettent d’en savoir plus sur l’histoire des Juifs et sur l’histoire de la Shoah : le Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme (MAHJ) et le Mémorial de la Shoah, situés à Paris.
Coordonnées
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Tél : 01 45 24 20 36
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